[09/04/2022]
Je fais mon entrée en Roumanie par la mer noire, dans le prolongement de la Bulgarie. Côte très prisée par les Roumains pour ses stations balnéaires. Je trouve toujours très étonnant le contraste entre deux pays séparés par une ligne imaginaire. Si j’étais seul au passage de frontière, ce n’était pas le cas dans l’autre sens avec la longue file de bus ukrainiens qui viennent trouver la paix en Bulgarie 😔.
Comme en Bulgarie, le changement de monnaie donne vraiment l’impression d’être très loin de chez soi. Et l’impression d’être riche aussi ; pour 200€, je me retrouve avec une liasse de 1000 Lei.
Je m’arrête d’abord à Vama Veche à quelques kilomètres de la frontière pour voir où je vais aller car je n’ai encore rien étudié.
Je passerai la nuit pas beaucoup plus loin, et je vais m’échouer à Costinesti dans un coin à peu près sauvage.


J’y croiserai un couple roumain venu depuis l’autre bout du pays le temps d’un weekend prolongé. Courageux les cocos. La bonne aubaine car ils me donneront quelques lieux à ne surtout pas manquer, à commencer par le delta du Danube.
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[10/04/2022]
Je vais directement au delta du Danube pour mon deuxième jour en Roumanie. Du coup je zappe toutes les stations balnéaires de la mer noire. La route est un peu longue mais rien ne m’a vraiment donné envie de m’arrêter avant.
Après l’agglomération de Constanta, toutes les villes traversées, rurales et traditionnelles, semblent désertiques et ne jouissent pas des mêmes infrastructures.
Les routes qui s’enfoncent dans le delta ne sont pas de tout repos et le delta est immense. En plus il y a un vent du nord de dingue et il fait un froid de canard. Voire pire car je n’ai même pas vu un canard ni d’autres oiseaux alors que c’est la principale attraction du delta.





Le spot est super mais le froid a raison de moi et je file me cacher dans le port de Jurilovca pour la nuit.
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[11/04/2022]
Le port de Jurilovca prend vie très tôt le matin. Je ne sais pas trop ce qu’ils vont faire avec leurs bateaux qui ne ressemblent pas vraiment à des bateaux de pêche…
Il fait toujours aussi froid et il a toujours autant de vent. Un check météo ne me laisse pas entrevoir d’embellie dans les prochains jours. Des températures proches de zéro et de la pluie.
Je file donc sur Bucarest à 280 km de là pour 3h30 de route. Au moins je serai au chaud dans le camion.
Jusqu’à Bucarest on est dans une plaine monotone essentiellement dédiée à l’agriculture céréalière avec des champs immenses et des lignes droites interminables. Les champs d’éoliennes sont là pour t’indiquer que le vent s’est également installé durablement dans la région.

La seule attraction d’ici Bucarest c’est la traversée du Danube. Les villages se font aussi très rares.
Je profite donc de la traversée de l’un d’entre eux un peu plus gros que les autres et en bordure du Danube pour faire une pause. Harsova.



Avec toutes les rivières qu’il a embarqué sur son sillage le long de ses quelques 2850 km depuis la Forêt-Noire en Allemagne, il est quand même balèze ce fleuve.
Pour la petite balade je profite de la compagnie de deux jeunes du quartier qui se demandaient bien ce que je foutais là. Mais très sympathiques.

Naya, comme à son habitude, a également suscité la curiosité de ses congénères.

La traversée du Danube se fait quelques kilomètres plus loin par un pont payant. C’est ça ou un détour de 300 km. Pour 11 Lei, je prends le pont !
J’arrive à Bucarest il est 15h30. Le vent n’est plus de la partie et il fait beau et chaud.
