La Bulgarie, par la fenêtre…

En partant de Thessalonique j’avais en gros 160 km à parcourir pour arriver dans la première ville frontalière de Bulgarie. Soit 3h à ma vitesse. Un Rennes Brest en gros. Facile.

C’était sans compter sur les “vrais” passage de frontières. Si la sortie de la Grèce s’est faite les doigts dans le nez, l’entrée en Macédoine du Nord était beaucoup plus protocolaire. Tous les papiers y sont passés, même le passeport de Naya, plus un check du camion sous le regard suspicieux du douanier. Et puis on ne se comprenait pas du tout. Je lui disais Bulgarie et il me montrait la direction de la Grèce. Bref je suis passé quand même.

J’avais repéré quelques coins à voir en Macédoine mais manifestement ce n’était pas dans cette partie du pays. Il y avait juste rien. Même la végétation avait foutu le camp !

Je pensais au moins faire une nuit en Macédoine juste comme ça pour le fun. Eh bien non ! J’avais même peur de ne pas repartir si jamais je m’arrêtais. Alors j’ai continué jusqu’au poste frontière de Novo Selo.

Au poste de Macédoine du Nord, il me dit après avoir minutieusement analysé mes documents :

Rien à déclarer ?

j’ai failli lui dire :

Si. Votre pays me fait flipper.

Finalement j’ai fait profil bas et je suis allé jusqu’au poste frontière bulgare. Et là ? La totale. Tous les papiers, check du véhicule, passeport vaccinale avec le médecin.

En gros j’ai perdu plus de temps à passer les frontières qu’à rouler. Et du coup, il fait nuit noire.

J’ai l’impression d’être passé par la fenêtre de ces 3 pays. Mais de la cave. Cette région ressemble à la fin de l’humanité.

Tout ça c’est peut-être parceque je suis de la génération «Midnight express»…

Bon, un spot. Sur l’application Parc4Night (P4N dans notre jargon) je repère un spot à 35 minutes. Alors go.

Je me gare, je me couche. Demain il fera jour.

Vive l’espace Schengen !