Sicile, la boucle est bouclée

Alors ce port médiéval ? Tonnara di Scopello.

A 33 km de Terrasini, ma station balnéaire désaffectée et mes galères pour en sortir. Attention là ça envoie du lourd.

Ah oui ! Peut-être. Mais c’est privé 😤. Je tente un spot à droite, puis à gauche, j’irai à pied par la côte. Mais non rien, tout est privé. Je n’ai pas arrêté de descendre et monter pendant 1h. Rien. J’aurais dû braver l’interdit et y descendre quand même.

Je me retrouve à Guidaloca beach, solution de repli pas si loin mais Tonnara di Scopello reste inaccessible. Bon ce sera un parking en bord de route. Il y a dû y avoir un tremblement de terre ici aussi au regard des installations balnéaires…

Désolé Naya, je t’ai vendu du rêve hier.

Allez demain on se fait Erice et on bivouaque à Trapani.

~~~~~

Nous voilà le 5 février. Direction Erice, un village accessible depuis Trapani en téléphérique. Mais un téléphérique de dingue. On monte à plus de 700 m en 10 minutes. Fermé à cette saison. Je comprends pourquoi, on devait être 10 là-haut.

Balade sympa aux aurores. A moitié dans les nuages. Par beau temps on peut apercevoir l’Etna. Ça m’aurait rappelé de bons souvenirs. Mais ce n’est pas le jour.

• 

• 

• 

• 

• 

Mais on avait vraiment la tête dans les nuages, au sens propre.

• 

• 

C’est parti pour la descente infernale sur Trapani. On sera alors en gros à l’extrême ouest de la Sicile. La Tunisie à la nage, presque.

Non mais là Trapani ce n’est pas possible. Direction côte Sud. Ras-le-bol 😔.

Je tente un ou deux trucs. Route barrée, privée, défoncée…

“Naya. Tu montes on s’en va…”

Cap sur Scala dei Turchi, 150 km plus loin. La route par les terres était sympa heureusement.

Et c’est beau pour de vrai !

• 

• 

• 

La plage où je suis, à 500 m, ne ressemble pas à ça.

Et surprise, dans la nuit je vois que je suis enfermé 😅. Le parking ferme à 20h. Le matin, j’ai soulevé la barrière et je suis parti.

Alors là il faut prendre une décision. Et celle qui s’impose c’est de tirer tout droit sur Catane. Tant pis pour Raguse, Syracuse et compagnie.

~~~~~

Catane quand même on peut bien y passer 2 ou 3 jours. Une des plus grosses villes de Sicile. 182 km encore. Rien ne va plus. Budget gasoil explosé ! Et je n’ai plus de conserves du Portugal (ça ce n’est pas un mal, des bretzels c’est meilleur).

Je trouve un parking gratuit à cette époque donnant sur une grande plage parsemée de détritus. Il y a même des gens qui pique-niquent juste à côté d’un amas de poubelles. Pas sûr qu’ils l’aient vu…

C’est dimanche 14h. Bon bah lessive ! Dans les grandes villes il y a des laveries automatiques. J’en profite pour faire un petit tour du centre ville en camion, en mode repérage 😜. 🥺.

Au moins la lessive est faite.

Grande décision. J’ai tout donné, tout essayé. Je ne dois pas avoir le nez fin pour les spots de rêve.

“Naya, demain on retourne sur le continent.”

100 km et 3h de route pour retourner à Messine…

Je suis à côté de l’aéroport de Catane et les avions défilent. Je me demande bien pourquoi 🤔.

Stop ! 22h30 je remballe tout. On retourne à Ali Terme. Ouiiii ! Mon premier spot en arrivant en Sicile. On ne sera plus qu’à 20 minutes de l’embarcadère.

Voilà, la boucle est bouclée.

~~~~~

7 février, réveil en douceur à Ali Terme.

C’est marrant ce spot que je trouvais très moyen le premier jour, tout juste bon pour dépanner, finalement je ne le trouve pas si mal voire plutôt bien.