On est le 7 février, je suis dans le ferry. 30 minutes de traversée, je devrais être de retour en Calabre vers midi.
Je trace direct sur la côte Est de la Calabre. Point de chute, Badolato, un petit village perché sur son rocher (encore un) à une dizaine de kilomètres de la côte. 150 km et 3h de route ; no comment !
Du coup je reprends une partie du chemin que j’ai déjà fait. C’est pas mal, on voit le paysage dans l’autre sens.
Et en repassant à Scilla, je m’arrête de nouveau (première photo). Le ballet de Panda 😉. J’aime bien cette ville. Limite j’ai envie de me poser là. J’aurais dû le faire la première fois…
La passage par le parc national grimpe sévère ! Puis on slalome entre les montagnes perché sur un viaduc interminable. Un autre monde ce parc naturel. Un no man’s land.
Pas beaucoup de voitures non plus…
Petite pause face à la mer de l’autre côté quand même pour voir à quoi ça ressemble. Agréable surprise, c’est plutôt propre.
Puis je ne sais pas trop pourquoi, mon GPS décide de me faire faire un petit crochet par la montagne. Why not ! Ça va me changer de la grande route. Je ne pensais pas autant quand même.
Déjà je loupe une intersection. Bon il me trouve un autre chemin à peine plus long. Sauf que tout à coup la route se transforme en ça :
Alors ça j’ai déjà donné. No way man ! Demi-tour. C’est quand même une route de la largeur d’une voiture. Une vraie quand même, pas une Panda. Quoique, à bien y réfléchir, elles sont peut-être calibrées pour des Panda ces routes 🤔.
Je retrouve donc mon intersection loupée précédemment et 300 m plus loin la route se transforme en ça :
Ok c’est moins pire mais quand même pas très engageant. Pas le choix, j’y vais. Et c’est du n’importe quoi cette route ! Mais que fais-je ici ?
Il y a des trous partout. Je croise les doigts pour que la route ne se dérobe pas sous les roues de Franklin. Manifestement ça arrive. Et conduire en croisant les doigts ce n’est pas pratique.
Finalement j’arrive tranquillement à retomber sur une route à peu près normale on va dire pour être un peu positif. Au demeurant ça me faisait plutôt marrer tout ça.
Et je vois au loin un petit village perché sur un rocher. Ce n’est pas le mien, c’est Caulonia. Ça reste un village perché sur un rocher ! A gauche toute, on y va. On va peut-être même passer la nuit là-bas, avec tout ça l’heure a tourné.
Caulonia
Ah, Caulonia ! Une petit ville sur son caillou bien dans son jus. On croirait avoir remonté le temps s’il n’y avait pas quelques voitures modernes. Encore que …
Mais quand même bien ancrée dans le passé.
Il y avait un peu de monde quand même. Sur la place centrale au café épicerie. Mais je n’ai pas pris de photo, ils me regardaient avec des grands yeux comme si je venais du futur.
Et un village bien perché sur son rocher comme on les aime en Italie.
Je déambule gaîment dans les petites ruelles, un peu perdu des fois. L’atmosphère devient un peu étrange.
Très étrange. Voire même apocalyptique.
Et j’arrive au belvédère qui tient lieu de place de l’église également et inversement. Il doit y avoir au moins 3 églises dans le village. Et de là, une vue sur toute la vallée jusqu’à la mer.
Sauf que…
Sauf que le caillou il est en train de se casser la gueule les amis. Alors on avale son café et on se casse ! Et en Italie c’est vite fait le café vu la quantité qu’il y a dans la tasse…
Heureusement qu’ils ont plusieurs églises car j’en connais une qui est mal en point.
Tant pis pour la vue moi je ne traîne pas ici.
C’est peut-être parce que je venais dans cette direction qu’ils me regardaient bizarre. En les recroisant après, ils n’avaient l’air ni rassuré, ni déçu.
Finalement je vais retourner dormir sur la côte je n’ai envie de m’installer ni dessus ni au pied de ce rocher. Et les bords de route par ici ne me disent rien qui vaille.
Vraiment surprenant ce retour en Calabre.
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Au petit matin je me suis dit que j’avais clairement fait le bon choix 😊. Surtout qu’il a bien plu pendant la nuit.
