De Cefalù à Terrasini

J’etais super impatient d’arriver à Cefalù, petite station balnéaire de 10 000 habitants qui triple au plus fort de la saison. Mon petit coin de paradis en Sicile ?

Presque. La ville est coquette. Mais je galère encore à me garer. Elle se caractérise par un énorme rocher qui culmine à 270 m de haut et sur lequel est bâti le château. À l’origine Cefalù était là-haut.

Pas de place du côté de la ville basse sauf moyennant 1 € de l’heure. Je vise donc le port de l’autre côté du caillou, à 10 min à pied. Ça va.

Aïe, accès interdit, gardé par un vigile. Le caillou perd des morceaux. Ça craint. Tant pis je squatte un terrain vague au-dessus du port. Par contre la voie ferrée empêche d’accéder au port même à pied… Super !

Maintenant pour accéder à la ville il faut passer par l’autre côté. 20 min à pied. Moins rigolo du coup. Pas le choix. Là je fais grise mine quand même. Ça perd de son charme.

2 camping-cars, allemand et polonais, sont sur le terrain eux aussi. Mais cloîtrés dans leur maison mobile. 🙄

~~~~~

La grisaille, le vent et la pluie se sont invités au matin du deuxième jour. Tant pis, ce sera journée k-way. On va monter sur le caillou.

Évidemment c’est payant. Ok, monter sur un caillou est payant… Et puis c’est fermé. Rien à voir avec le fait qu’on soit lundi, c’est à cause de la pluie… Le k-way ne donne pas de passe-droit. Balade urbaine alors.

Je comprends mieux pourquoi les rencontres sont si difficiles. Ils sont où les gens. Merde, ils bossent peut-être c’est vrai. Je n’ai plus cette notion après 4 mois.

Ce n’est pas la folle ambiance. Il ne reste plus que les polonais sur le terrain, et moi.

Je me réconforte avec un vestige du Portugal ; un peu nostalgique, j’avoue.

Vraiment petite ambiance…

~~~~~~

Troisièmement jour, le soleil a décidé de réchauffer l’atmosphère. À la bonne heure. Cefalù sous le soleil ça doit envoyer.

Tout de suite la lumière est plus chaude.

On a bien traînés avec Naya, je m’offre même une bière à la terrasse d’un café. Attention, c’est fête ! Oui, ici on est en terrasse, avec le manteau mais en terrasse ; question de principe. Il fait nuit, on rentre au camion bouiner sur notre terrain vague. Demain on met les voiles.

~~~~~~

Salù Cefalut, nous on file sur une petite plage sauvage à Terrasini.

On fait un détour par Caccamo, le super château m’a fait de l’oeil, je veux voir ça de près. Il faut remonter dans les montagnes, tant pis j’aime ça les virages en épingle avec des pentes à plus de 10%, et Franklin aussi. Naya, elle, est sans avis, elle dort où elle essaie plutôt. Des fois elle me jette un regard qui veut dire « un peu pénibles tes virages ».

J’avais espéré pouvoir entrer dans la cour du château où accéder à un petit bout des remparts gratuitement mais non monsieur. Anyway! Photos et on repart. Quand même, la classe ce château. Il paraît tout neuf.

Pour respecter mon quota kilométrique journalier, je cherche un coin pas trop loin mais je me retrouve vite à Isola delle Femmine, petit coin que j’avais repéré la veille.

Elle est rigolote cette petite île. Mais l’environnement, la misère ! Sale et glauque. On prend la poudre d’escampette.

On arrive finalement à Terrasini. Voilà comment faire 150 km dans la journée.

La route qui descend à la plage est défoncée et bien pentue. Je suis un peu réticent. Il y a un camion en bas déjà alors Go. Vive l’aventure.

Ça fait rêver hein ? Ou pas…

C’est un genre de station balnéaire haut de gamme désaffectée pour une raison inconnue. La baignade est même formellement interdite. Raison inconnue également.

Des déchets partout, des os même (non humains j’espère). Et les pêcheurs à 200 m du rivage. Poissons farcis au plastique. Spécialité italienne. Je savoure de ne pas avoir de budget restaurant.

C’est facile, avec les photos on peut toujours cacher la misère.

Un beau coucher de soleil au demeurant.

  • ” Bon Naya, on fait quoi demain ? ”
  • ” Eh bien, on se casse.”
  • ” Un petit port médiéval, ça te dit ? “
  • ” Mais carrément 😍. “
  • ” Cool. Bonne nuit. “

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *