
Le 29 janvier je me lance sur la SS120 (route nationale) qui traverse la Sicile d’Est en Nord, de Toarmine à Palerme. Par les montagnes donc. Route mythique il paraît. Obligé je la fais.
La première montagne à passer, ou plutôt à contourner, c’est l’Etna ! Pas banal…
Le matin j’ai pris le temps, pour me remettre de la traversée, et avec les petites déambulations sur le trajet pour Toarmine le temps a bien filé. Tant pis je commence quand même la SS120. C’est le plan.
Je fouine, je fouine. Les villages du début plutôt bof. Je fouine encore. Et là un parking de refuge, au calme, semble me tendre les bras. Hop on passe la nuit là-bas.
Alors que tout le monde descend – un vrai cortège – moi je monte. Je suis bien le seul, on est samedi, il est 17h.
Je commence à voir des paquets de neige sur les abords. Et puis je vois les voitures arrêtées qui démontent les chaînes. Enfin pas toutes seules, ce sont les conducteurs qui œuvrent. Ah ouais ! Bon je continue à monter, sans chaînes toujours.
Et d’un coup, plus possible, là il faut mettre les chaînes 🤔. Ok, j’ai. Coup de bol, elles sont à la taille des roues 😅. Elles étaient fournies avec le camion, je n’ai jamais vérifié. Coups de bol en chaîne, elles se montent assez facilement. J’ai quand même les doigts gelés.
Il reste 8 km. Allez roule mon Franklin. Maintenant il fait bien nuit. Et voilà, on arrive au niveau du refuge, 1745 m d’altitude. Parking enneigé mais plat. Parfait.
C’est presque magique. Des étoiles plein le ciel, ça caille à souhait et il y a de la neige partout. On est 3 sur le parking.
Le chauffage marche à la perfection. Au moins 21 dans le camion. Le Pérou ! Ça ce n’est pas un coup de bol, j’avais la version compatible altitude sinon au delà de 1500 m ça ne fonctionnait plus. Cet investissement n’aura pas été en vain au moins.
Pas question de trainer dehors, il fait -10°C. Pour se réchauffer et s’occuper utilement, cooking session !

Eh bien maintenant dodo !
~~~~~~~
Au réveil, à 7h, j’adore ! Naya aussi 😊.

Bon, y’a plus qu’à monter là-haut ! Mais il fume le volcan 😳. C’est quand même le plus haut volcan d’Europe en activité, 3300 m et des. Pas rien.

Nous on est au point rouge à droite, je compte monter vers le point rouge du milieu. Et le cratère de l’Etna, c’est le point rouge en bas à gauche.

On s’équipe avec ce qu’on a. Naya n’a rien, c’est vite fait.
D’ailleurs au bout de 200 m, je la vois qui grelotte. Aïe, ça ne va pas le faire. Elle a froid aux pattes, pauvrette. Retour au camion, je la mets au chaud et je monte tout seul. Tant pis pour elle.
Je prends par la coulée de 1979. Incroyable, j’aurais pu la voir !
Au début la monté se fait entre les arbres. Je m’enfonce jusqu’au genoux. Pas très pratique. Je suis le premier à monter, pas de traces, mais les points rouges sur les arbres indiquent le chemin.

Les arbres se font vite oublier. A présent il n’y plus rien. Plus de points rouges non plus du coup. Je monte à vue.

Je n’ai pas l’intention de monter jusqu’au cratère et me mettre dans la fumée, mais là je ne vois plus le volcan (je suis un peu dessus quand même), c’est frustrant. J’ai un peu perdu le chemin mais l’idée c’est de monter.
Il y a un vent de dingue, en rafale, qui arrive à me coucher. Sans parler de cette roche qui se dérobe sous le pied. Il faut faire 2 pas pour monter d’1. Ça fait partie du jeu, moi je veux voir le volcan.
Et d’un coup, le voilà !
Je suis vers 2500m. Il me resterait en gros 1h15 pour arriver en haut. Faisable en somme. Bon rien à prouver, je redescends retrouver Naya et Franklin.
Je redescends par un autre chemin, si on peut dire parce qu’en fait il n’y pas de chemin, juste des jalons qui te permettent de savoir où aller, si tu les vois…
Moi je vise surtout le refuge que je vois d’où je suis.

La descente est plus simple et plus rapide que la montée. Je n’aurai croisé personne ni vu personne là-haut. Un privilège. Vraiment une ballade féerique.
A mon retour au camion, la place est noire de monde. Vraiment. Ils viennent tous jouer dans la neige et pique-niquer dans le froid en snobant le volcan.
Naya a bien dormi.
C’est reparti, la SS120 nous attend. Il est 13h30, on est dimanche, on reprend la route sans chaînes.
Au revoir l’Etna, merci pour la ballade.

Sympa ce petit compte rendu ☺️ Et Magnifique l’Etna ! Bises