A+. Ce n’est pas mon groupe sanguin, encore moins ma note au bac. Tout au plus une note d’espoir.
Je ne sais pas combien vous êtes à suivre mon avancée et mes humeurs ; des dizaines voire des centaines selon la clémence de Google notre bienfaiteur ?
Je me devais de vous prévenir. Je rentre dans une période de silence à durée indéterminée.
J’ai peur de crouler sous les messages d’inquiétude liés à mon silence, ou de m’apercevoir que ça ne soucie personne. Du coup on ne saura jamais et c’est très bien ainsi…
Je n’ai pas eu le temps de vous présenter Franklin, mon camion, que je dois déjà remonter en France. Ironie du sort, il fallait que je sois au plus bas de l’Espagne. D’ailleurs, que c’est étrange de voir l’Afrique depuis l’Espagne, ce continent qui me paraissait si loin ! Il me semblait du coup à portée de nage. J’ai vérifié, c’est largement à plus de 100 m, donc impossible pour moi.
Franklin ne devait pas dépasser les 80 km/h. Ce n’était pas pour la rime mais parce que j’en avais besoin. Besoin de dire stop, de ralentir, de vivre les choses doucement, de les apprécier pleinement. Et me voilà en train de remonter les 1800 km à la vitesse d’Amazon Prime.
J’ai voulu ce voyage pour arrêter le temps, au moins en apparence, car le temps ne se rattrape pas. Finalement la vie m’a rattrapé. Enfin, la vie… Le processus est rompu. Je m’y suis pris trop tard.
Une personne, qui m’a marqué à vie, a décidé très tôt de ne vivre que ce qui lui faisait plaisir. Peut-être a-t-elle raison ?
N’attendez pas que vos envies deviennent des besoins pour les vivre.
Faites vivre vos envies.
À plus, peut-être.
Je vous embrasse.