Dimanche dernier je me suis installé sur un petit parking en terre donnant accès à la plage de San Vicente de la Barquera. Comme presque partout sur cette côte, on se trouve dans un espace naturel protégé.
Je n’ai pas résisté à défaut d’avoir mon surf à l’envie de tester quand même la baignade dans ces eaux réputées fraîches. Ce n’est pas pire qu’à Saint-Malo.
Petite rincette de retour au camion avec une noisette de shampooing bio sans savon acheté à la Biocoop.
Et là, le prof de surf surgit de derrière son camion jaune et me passe un savon car je polue la nature. Même avec des produits bio me dit-il. Ah, merde, désolé. Je termine ma rincette la tête dans la bassine pour récupérer l’eau, sous son regard réprobateur.
Il est à moitié allemand et espagnol, et il parle un peu français. Je retourne le voir pour m’excuser. Il me fait son sermon et nous changeons de sujet.
J’en viens à lui parler de mes problèmes mécaniques et notamment de la fuite de liquide de refroidissement. Je sursaute intérieurement en me rendant compte de ce je venais de dire.
Et là, surprise.
Pour le coup il est tout désolé pour moi et ne semble pas outré ni scandalisé (comme pour ma noisette de shampooing bio) que je laisse échapper du liquide de refroidissement anti gel jusqu’à -40°C de mon camion dans cette zone naturelle protégée. (J’ai vérifié, ce liquide n’est pas bio)
Cet épisode me laisse perplexe…
ps : en repartant il n’y avait pas de trace de liquide sous le camion.